lundi 23 septembre 2013

153 L'eau à l'origine de « la sexualité »

Qu'est-ce donc que « la sexualité » ? Où commence-t-elle ? Où finit-elle ? Mystère. Cette chose, ce « domaine » immense et terrifiant n'a pas de limites, de frontières précises connues. Une fillette de huit ans s'exclamait un jour en voyant ma petite amie et moi nous embrasser : « vous faites sexe ! » Elle accordait ainsi une très large surface au domaine à la sexualité.

Il y a des années, c'était après l'affaire du pédophile Dutroux, un retraité de l'éducation nationale croisé un jour dans le RER m'expliquait : « depuis cette affaire, il y a des instituteurs en région parisienne qui n'osent pas s'occuper d'un élève qui a fait dans sa culotte, et appellent les parents pour le nettoyer, de crainte sinon se voir accusés de pédophilie. »

Si on veut définir la « sexualité », il faut s'interroger sur l'origine de ce concept.

Les humains sont une variété de singes parmi d'autres. Que ça nous plaise ou non.

Comment les singes procèdent-ils à la toilette ? Par l'épouillage à la main. Et aussi en se léchant.

D'évidence, les singes humains, il y a des centaines de milliers, voire des millions d'années, on remplacé le léchage par l'usage de l'eau pour se laver et laver les autres si cela arrivait. Se lécher et lécher l'autre devenait un acte primitif, antérieur à l'emploi de l'eau, pas « civilisé ».

Parenthèse : la Nature a rendu agréable des actes indispensables. S'accoupler dans de bonnes conditions est agréable et assure la reproduction. La miction et la défécation nécessitent le nettoyage des organes génitaux et de l'anus. Celui-ci est agréable. Regarder le chat de la famille se lécher le cul me fascinait étant enfant. Le chat y prenait manifestement beaucoup de plaisir.

L'arrivée progressive de la « civilisation » a rejetté le léchage entre humains. Le contact physique aussi a été largement prohibé. Seul est resté comme contact physique admis, l'acte sexuel, qui ne pouvait être banni sous peine d'extinction de l'espèce humaine. Cet acte, bien sûr, étant très mal vu car relevant du primitif. Comme uriner ou déféquer. Et devant se pratiquer en cachette. Comme les organes utilisés pour, qu'il fallait cacher. Au coït a été rattaché tout ce qui apparaissait comme contact « intime », avec la main, la langue, d'autres parties du « corps ».

Quand j'étudie la pornographie sur Internet, je relève quantité de séances de léchages des parties génitales et anales. Cela m'amuse quelque part. Car je me dis : « en fait il ne s'agit pas de sexualité, mais de toilette ».

Sauf qu'à la différence du chat que j'observais dans mon enfance, les réalisateurs de ces films ont exagéré le rôle sensuel de l'acte. Coupez le son. Vous verrez vite que c'est très souvent du chiqué.

Les centaines de milliers, les millions d'années de « civilisation » ont fait oublier aux singes humains l'importance du toucher et l'existence initiale du toilettage.

Dans un monde sans toucher, où on se lave seul et à l'eau et au savon, par milliers des jeunes gens et jeunes filles se suicident chaque année. Des millions de personnes âgées se polarisent complêtement sur la bouffe, le goûter dans les maisons de retraite, les pâtisseries dans les salons de thé de luxe. Pitoyable compensation pour l'absence de câlins et caresses. Que quantités d'autres cherchent à travers le recours au viol, à la prostitution. Mais le monde « tourne » bien. Comme disait un imbécile : « surtout, ne changez rien, ce serait la porte ouverte à toutes les turpitudes ».

Basile, philosophe naïf, Paris le 23 septembre 2013

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