La question « quelle
est l'origine de l'univers ? » en appelle une autre : « quel
est le sens de la question ? »
Et qu'est-ce que
« l'univers » ?
L'univers, c'est
l'ensemble du tout.
Or, si nous attribuons à
quelque chose un début, une fin, une vitesse, une chaleur ou une
froidure, une expansion, une récession, une grandeur ou une
petitesse, cela ne peut se faire que comparativement à quelque chose
d'autre.
Ce qui signifie que par
définition, l'univers, ensemble du tout, ne peut correspondre à
toutes ces précisions.
L'univers ne saurait être
défini comme possédant une fin, un début, une taille, une vitesse,
une température, un changement de celle-ci, etc.
Et nous, qui faisons
partie de cet ensemble du tout, partageons cette qualité. En
particulier, et cela nous intéresse bigrement, nous n'avons ni
début, ni fin.
Ce qui revient à dire
que, par delà les apparences, nous possédons tous une « âme »
immortelle, ce qui est très intéressant.
Nul ne peut échapper à
son immortalité.
A travers la réponse à
la question « quelle est l'origine de l'univers ? » nous
trouvons la réponse à la question : « sommes-nous immortels
? »
Et cette réponse est
oui.
Jadis, l'homme a donné
une réponse à la question « quelle est l'origine de l'univers
? » avec « la Création ». L'univers aurait été
voulu et créé par une intelligence supérieure, qu'il a appelé
« Dieu ».
Qu'est-ce que l'homme a
entendu par là et que pouvons nous dire à propos de cette hypothèse
?
Car c'est une hypothèse,
dans le cadre de notre démonstration.
A propos de l'hypothèse
de l'univers créé par « Dieu »
A la question « quelle
est l'origine de l'univers ? » les croyants répondent : « il
a été créé par Dieu. »
Mais que signifie la
phrase : « Dieu crée l'univers. »
D'abord : qu'est-ce que
« Dieu » ?
La réponse est :
personne ne le sait précisément.
Certes, on lui voit
attribuer quantité de qualités : bon, omniscient, omniprésent,
etc.
Mais comment est-il fait
exactement ? Là, les spécialistes restent dépassés par la
question.
Bien sûr, on a écrit :
« Dieu a créé l'homme à son image ».
Ce qui pourrait laisser
supposer qu'il a une apparence humaine.
Mais, alors, Dieu a-t-il
un nombril et d'où vient-il ?
Dieu a-t-il un pénis et
à quoi lui sert-il ?
Dieu mange, digère et va
déféquer ?
On le voit, cette
prétention à faire, quelque part, de Dieu un homme est absurde.
Dieu, si nous admettons
son existence, est nécessairement différent de l'homme.
Certes, on voit parfois
Dieu figurer sous la forme d'un homme. J'ai vu ainsi un retable où
il apparaît sous les traits d'un prêtre barbu chassant Adam et Ève
du Paradis. Mais, généralement, Dieu n'apparaît pas en figuration.
Elle est même interdite chez les musulmans.
Donc, nous ne savons pas
précisément comment, qui est « Dieu ».
Voyons le reste de la
phrase : « Dieu crée l'univers ».
Que signifie précisément
ici « créer » ?
On n'en sait fichtre
rien.
A moins d'imaginer un
sorte de magicien qui s'exclame « abracadabra ! » et
l'univers apparaît.
Ou alors, un grand
prestidigitateur, qui sort l'univers, comme un lapin, de son chapeau.
En fait, on ne sait
absolument pas ici ce que « créer » veut dire
exactement.
Ni si cela implique un
début au sens habituel où nous l'entendons.
Ce qui revient à dire
que la phrase « Dieu crée l'univers » recouvre en fait
un double mystère :
« Dieu » :
nous ne savons pas exactement comment il est.
La « Création »
: nous ignorons exactement en quoi elle consiste.
Ce qui ne devrait pas
trop nous étonner, nous sommes des humains, parties de l'univers.
Prétendre comprendre exactement ce que c'est que « Dieu »,
la « Création », revient à se prétendre être Dieu
nous-mêmes. Ce que nous ne sommes pas.
Mais, l'essentiel est de
nous savoir immortels.
A propos de
l'affirmation « Dieu n'a pas créé l'univers. »
Certains déclarent, à
l'inverse des croyants : « Dieu n'a pas créé l'univers. »
Et ajoutent : « l'univers
s'est créé tout seul ».
A partir de « rien »
bien sûr.
Cette affirmation
consiste à nier l'existence de Dieu au nom de la Science.
Nier l'existence d'un
être mystérieux et largement indéterminé au nom de la
« Raison »... c'est déjà un curieux « raisonnement ».
Que l'on peut infirmer
complètement pour une autre raison : la Science pour tirer ses
conclusions, définir ses lois, considère toujours des faits, des
expérimentations qui partent de quelque chose et jamais qui partent
de rien.
Prétendre que l'univers
est parti de rien, rien qui, par définition, n'est pas observable,
n'est tout simplement pas scientifique. C'est une position
philosophique, une idée qu'on peut partager ou non et qui n'a rien a
voir avec la Science.
Elle est très à la mode
dans les médias depuis quelques décennies, avec la théorie du
« Big Bang » présentée comme celle du départ de
l'univers depuis rien. On voit cette théorie très souvent
« étayée » par ce pseudo-argument : « la majorité
des scientifiques » ou « les scientifiques » sont
d'accord aujourd'hui avec cette manière de voir les choses... Mais,
la majorité des scientifiques peut très bien se tromper. C'est déjà
arrivé avec des théories comme : « la Nature a horreur du
vide », « le phlogistique », « l'univers
géocentrique », etc. Elles étaient, en leur temps, admises
par la majorité des scientifiques et se sont révélées fausses par
la suite.
On voit des scientifiques
se comporter comme les prêtres d'une sorte de nouvelle religion
scientiste, et vouloir imposer leurs idées au nom de leur
« autorité ». Ils usent pour cela de leurs références
aux mathématiques et autres sciences abstraites comme jadis d'autres
le faisaient avec leurs connaissances en latin. « Vous ne
comprenez pas nos équations, nos lois physiques, mais nous on les
comprend et elles prouvent que nous avons raison ». Voilà, en
substance, la base de leurs discours, assenés aux contradicteurs
éventuels qui n'appartiennent pas à leur sérail.
En 1983, ne recevant pas
de réponses à mes courriers adressés à une flopée de
scientifiques, j'ai cherché à en coincer un pour l'interroger. J'ai
rencontré un scientifique vulgarisateur au Palais de la Découverte,
à Paris, et lui ai fait remarquer que l'univers, ensemble du tout,
ne pouvait, par définition, avoir de début ou de fin, qui ne
pouvait se faire que par rapport à autre chose. La seule réponse
que j'ai reçu fut : « les scientifiques ne se posent pas ainsi
la question ». Il m'a aussi déclaré que « les
scientifiques prennent beaucoup de temps à rédiger soigneusement
leurs théories, à la virgule près » ce qui n'était pas, à
son avis, le cas du texte que je lui présentais.
En résumé, il y avait
« les scientifiques » d'un côté, et les bons à rien,
de l'autre, dont je faisais partie. J'en ai conclu que le bon à rien
c'était lui qui n'avait pas répondu à mes questions.
Quant à prétendre que
Dieu existe ou n'existe pas, qui peut prouver une de ces deux
positions ?
Personne jusqu'à
présent, ni parmi les religieux, ni parmi les scientifiques.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 1er novembre 2012
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