Quand j'étais petit, mes
parents fréquentaient le milieu médical en diverses occasions. Ils
connaissaient, en particulier, un très grand homéopathe, le docteur
Paul Chavanon.
Ma mère m'a raconté à
ce sujet que celui-ci m'avait indirectement sauvé la vie. En octobre
1951, j'avais alors six mois, je contractais une otite double avec
41° de fièvre.
Le médecin de famille,
allopathe, était le docteur P***. Appelé à la maison, il déclara,
après m'avoir vu : « Cet enfant est
perdu. Il faut le faire hospitaliser. On lui donnera de fortes doses
de pénicilline. Mais elles ne le sauveront pas. Il faut faire cela
uniquement pour le principe de se dire qu'on a fait tout ce qu'on
pouvait faire. »
Nullement convaincue, ma
mère appelle Chavanon. Celui-ci, occupé, envoie un de ses
collègues, le docteur Griolé.
Il a prescrit deux
remèdes homéopathiques dont ma mère et Griolé bien plus tard
m'ont dit les noms, que j'ai oublié depuis. Je me souviens seulement
que c'étaient des médicaments homéopathiques très courants, genre
Antimonium crudum et Chamomilla. J'ai
guéri et suis toujours vivant.
Certains
détracteurs de l'homéopathie expliquent qu'elle agit par effet
placebo. En prenant de
l'homéopathie, on croit prendre un médicament qui n'a en réalité
aucun effet, et c'est le fait d'y croire qui vous guérit. A l'âge
de six mois je ne savais même pas ce qu'était un médicament. Ma
guérison ne peut s'expliquer par l'effet placebo. Pas plus que celle
du hamster doré de Syrie que j'ai vu ma sœur soigner et guérir
d'une grosse tumeur grâce à des remèdes homéopathiques.
L'action
de l'homéopathie reste mystérieuse.
Ses
détracteurs expliquent qu'elle est une fumisterie. Le produit actif
étant dilué un très grand nombre de fois, il est sensé selon eux
ne rien en subsister qui puisse avoir une quelconque action.
Mon
père me rapportait que les ennemis de l'homéopathie, pour se fiche
d'elle, disaient, il y a une soixantaine d'années : « pour
fabriquer un remède, l'homéopathe laisse tomber une goutte de
principe actif dans la Seine depuis le haut d'un pont. Quelques ponts
plus loin, il recueille un peu d'eau de la Seine et prétend avoir
ainsi réalisé un médicament ! »
Durant
presque deux siècles, aucune explication sur le mode d'action des
médicaments homéopathiques n'a été donné. Puis, en 1988, un
scientifique de renom, travaillant à l'INSERM, le docteur Jacques
Benveniste, a publié un travail de recherches. Il avait réussi à
démontrer l'action de hautes dilutions homéopathiques sur des
substances et pas des gens. Donc, exit, l'effet placebo. Ces
substances ne réfléchissent pas et ne peuvent réagir pour des
raisons psychologiques. Les journalistes, avides de qualificatifs,
baptisèrent la découverte de Benveniste « la mémoire de l'eau ».
Une
nouvelle voie de recherches s'ouvrait en grand pour la recherche
médicale !
Elle
fut très vite refermée.
Un
concert de hurlements se déchaîna contre le brave Benveniste.
Un
« argument » brandit fut qu'il n'était pas en droit de
décrire un phénomène sans fournir avec l'explication de celui-ci
!!!
L'autre
« argument » était que le résultat des expériences de
Benveniste contredisaient « le nombre d'Avogadro », une
formule mathématique indiquant qu'à hauteur d'une certaine dilution
il ne subsiste plus aucune molécule du produit dilué dans la
dilution.
Enfin,
un jour une commission vint « vérifier » les résultats
de Benveniste.
En
faisait partie... un grand magicien prestidigitateur !!! Ce seul
choix signifiait que d'avance on considérait Benveniste comme un
escroc.
La
commission - faut-il s'en étonner ? - conclut à ce que Benveniste
n'avait rien trouvé.
Par
la suite, aux dénonciations et calomnies, vint s'ajouter une
persécution directe.
Benveniste,
qui persistait dans ses recherches, se vit chasser de son laboratoire
à l'INSERM et réduit à travailler dans des ALGECO.
Cela
dura une dizaine d'années. Finalement, épuisé, il est mort, à 69
ans, en 2004.
Qui
avait intérêt à faire la peau de Benveniste ? L'industrie
pharmaceutique, dont les revenus étaient menacés par la découverte
de remèdes bon marché et efficaces que sa recherche risquait de
trouver.
Et
puis également les bonzes intégristes de la pseudo-science qui
prétend résumer tout à la « matière » en ignorant les
ondes. Il s'agit ici d'un exemple de terrorisme matérialiste. Plus
précisément, d'obscurantisme matérialiste à l'œuvre. Toutes
conclusions qui va à l'encontre du matérialisme bêlant doit être
tues.
Luc Montagnier,
co-lauréat du prix Nobel de Médecine avec Françoise Barré-Sinoussi
pour la découverte du virus du SIDA, a écrit en février 2008 dans
son livre Les combats de la vie publié chez Lattès :
« La biologie moléculaire […] a atteint des limites et elle
n'explique pas tout. Certains phénomènes, comme l'homéopathie,
restent mystérieux. Je fais allusion à certaines idées de Jacques
Benveniste (le scientifique qui a inventé la « mémoire de
l'eau ») car j'ai récemment rencontré des phénomènes que
seules ses théories semblent pouvoir expliquer. Je pars
d'observations, pas de croyances. Certaines choses nous échappent
encore, mais je suis convaincu qu'on saura les expliquer de la
manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des
recherches à ce sujet ! Si l'on commence par nier l'existence
de ces phénomènes, il ne se passera rien. »
Le même Montagnier,
parti s'exiler aux États-Unis, puis en Chine pour poursuivre ses
recherches, car en France on ne lui en donnait pas la possibilité, a
comparé l'affaire Benveniste à l'affaire Galilée.
Jacques Benveniste est
mort. Les prêtres intégristes de la Très Sainte et Inquisitoriale
Église Matérialiste continuent à entraver le développement de la
Science. L'industrie pharmaceutique fait ses choux gras en France. Et
les malades que Benveniste aurait permis de guérir sont toujours
malades.
Jérôme,
Laurent et Vincent, les trois fils de Benveniste, ont créé
une association pour perpétuer sa mémoire et ses travaux. Le site
est : http://www.jacques-benveniste.org/index.html
L'œuvre de Benveniste est toujours vivante et pleine d'avenir. Ses
ennemis mourront un jour de vieillesse et seront oubliés.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 novembre 2012
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