Comme je l'ai déjà décrit,
le processus de « tombage en amour » ou « énamourage »
consiste à s'illusionner en une personne comme permettant de
remédier complétement ou très largement à la détresse tactile
engendrée par le sevrage tactile.
Quand quelqu'un « tombe amoureux » il devient « bête ». Il régresse à un état semi infantile. La confiance et l'admiration submerge le malade psychique d'amour. Il veut alors faire tout pour l'objet de ses illusions. Il se met à son service et devient alors un « valet de cœur ».
Quand quelqu'un « tombe amoureux » il devient « bête ». Il régresse à un état semi infantile. La confiance et l'admiration submerge le malade psychique d'amour. Il veut alors faire tout pour l'objet de ses illusions. Il se met à son service et devient alors un « valet de cœur ».
Le moindre désir de l'être
aimé est à satisfaire.
Et ce dernier, comment réagit-il ?
Et ce dernier, comment réagit-il ?
S'il n'accepte pas d'être
le support des illusions de l'autre, ça va l'énerver.
S'il accepte et joue le
jeu, il peut tirer beaucoup d'agrément de son valet de cœur.
Ce faisant, est-il de
mauvaise foi ? Ça dépend, pas forcément.
Son éducation lui a fait
admettre qu'on pouvait tomber amoureux. Il laisse l'autre se mettre
en quatre pour lui servir de valet. Et pense y compris agir
normalement et bien faire.
Quand il pense à son
« couple », il se dit, pensant à son valet : « il
est amoureux » ou bien encore : « il est très
amoureux ». Il ne se dit pas : « nous sommes amoureux ».
Le valet de cœur gavé par
ses endorphines vit comme dans un rêve.
Gare au réveil ! Il peut être pénible.
Quand l'objet de son délire passe à autre chose et se fatigue de son valet.
Et s'éloigne pour s'en trouver un autre.
Gare au réveil ! Il peut être pénible.
Quand l'objet de son délire passe à autre chose et se fatigue de son valet.
Et s'éloigne pour s'en trouver un autre.
Le valet délaissé peut
alors être amer. Comme on peut se sentir mal après s'être saoulé.
Un valet de cœur peut
aussi être de sexe féminin. Ce sera alors une « servante de
cœur », qui sera du valet de cœur l'alter égo féminin.
Une grinçante sagesse
populaire dit que, dans un couple, il y en a un qui souffre et un qui
s'ennuie... Celui ou celle qui souffre est le valet. Celui ou celle
qui s'ennuie est son maître.
Un valet de cœur peut
vivre dans cette situation plusieurs dizaines d'années. Son maître
en fait ce qu'il veut. Ça peut conduire à des drames. Car les
décisions du maître ou les conséquences de sa vie peuvent être
très désagréables au valet qui veut rester attaché.
Le résultat est que sa
vie peut devenir insupportable. Quitter le maître, il n'en est pas
question. Et vivre avec est visiblement rigoureusement invivable.
Alors le valet devient morose... et son maître commence à ne plus
le trouver aussi distrayant qu'avant. C'est pourquoi il va bientôt
le jeter dehors sans autre forme de procès. Le valet devra
rapprendre à vivre libre ou se trouver un nouveau maître.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 15 août 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire