En me promenant sur
Internet, et parlant autour de moi, j'ai dernièrement pu constater
que certains penseurs – dont le célèbre Wilhelm Reich, –
avaient mis en avant la nécessité de laisser s'épanouir librement
la sexualité « naturelle » chez les humains.
Cette libre et idéale
sexualité étant sensée permettre l'épanouissement et la liberté
de l'être humain.
Ce propos s'étoffant de
précisions : « laissons libre la sexualité enfantine ».
Car sans cette liberté, l'adulte qu'il va devenir avec le temps ne
sera pas libre et épanoui sexuellement, etc., etc.
Rhétorique séduisante
par sa simplicité et son invocation de la sacro-sainte « Nature »...
Or, tout ceci est
radicalement faux et absurde. Même
si critiquer et chercher à améliorer le monde procède de bonnes
intentions. Et peut avoir des conséquences y compris à l'occasion
extrêmement positives.
La sexualité chez l'être
humain tel que nous le connaissons ne peut rigoureusement pas être
naturelle, libre et idéale. C'est ce que je vais démontrer.
Qu'entend-t-on par
« sexualité » ?
Mettons sous ce vocable
tous les actes considérés comme indubitablement « sexuels »
: le coït, la sodomie, la masturbation féminine, la masturbation
masculine, l'émission de divers liquides (cyprine, glandes de
Cowper, sperme), l'anulingus, le cunnilingus et la fellation.
Que constatons-nous ?
Qu'ils concernent tous une zone que nous sommes invités à cacher :
la zone génitale et anale. Et des activités que nous sommes invités
à pratiquer à l'abri du regard public. Et dont nous n'avons pas à
parler. Et que nous ne devons pas montrer en images.
Or, cette zone concerne
également la miction et la défécation. Activités que nous sommes
invités aussi à pratiquer en nous cachant du regard des autres. Et
à ne pas évoquer en paroles ou en images.
En fait, la « sexualité »
est étonnamment bien liée en tant qu'activité, règles et zone
anatomique concernées avec la miction et la défécation. Activités
qui sont, comme les activités dites « sexuelles »,
déclarées « sales » dans nos cultures traditionnelles.
La miction et la
défécation sont totalement vouées à être contrôlées. On nous
apprend très tôt à « devenir propres ». C'est-à-dire
à ne plus uriner et déféquer librement dès que nous en avons
envie.
Cela fait partie de la
Civilisation.
Or, miction, défécation
et sexualité font manifestement partie d'un même ensemble.
A partir de là, il est
évident que si la miction et la défécation ne sont pas libres,
naturelles... la sexualité qui leur est étroitement liée ne peut
rigoureusement pas non plus être libre, naturelle.
Cette prétention relève
du plus pure fantasme. Que cela nous convienne, nous plaise ou non.
Ce n'est pas du tout en invoquant ainsi la « Nature » et
la « Liberté » que nous améliorerons nos vies.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 5 août 2013
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