Il y a encore cinq ou six
ans, je cherchais systématiquement et appréciais la compagnie des
jolies jeunes filles. Je me disais : « j'aime parler avec les
jolies filles ». En fait, je leur tournais autour sans le
réaliser consciemment. Les filles le voyaient bien et devaient bien
en rire intérieurement.
Parler seulement ? Ne
voulais-je pas autre chose ?
Après m'être retrouvé
à vivre en couple et sous l'influence des propos de ma nouvelle
compagne, j'ai regardé les choses différemment. « Mais non,
en fait, me suis-je dit, je ne voulais pas le voir. Mais, si j'étais
attiré par la compagnie des jolies filles, c'est que je voulais
faire l'amour avec elles. »
Je me suis alors comparé
à une grosse mouche verte qui tourne autour de sa nourriture
potentielle. J'ai aussi commencé à jeter un regard critique sur la
conduite d'hommes autour de moi, qui, je le voyais bien à présent,
se comportaient en grosses mouches vertes eux aussi.
Cinq ans après, grâce à
l'expérience et surtout beaucoup de réflexions avec, je rectifie ma
pensée :
Si je tournais autour des
jolies filles, ce n'est absolument pas parce que je voulais « faire
l'amour » avec elles. Pas du tout : je voulais en fait des
bisous, caresses, câlins, se serrer dans les bras avec elles, dormir
avec elles et pas « faire l'amour ». Croire parfois
vouloir « faire l'amour » sans en avoir vraiment envie
handicapait aussi, empêchait, les relations qui auraient du être
les plus belles
Mais, c'est naturel, de
« faire l'amour » diront certains.
Bien sûr, ça peut
arriver qu'on en ai envie et que ce soit bien alors de le faire
Mais, le plus souvent,
comme tous les autres animaux la plupart du temps, nous n'avons pas
envie de faire l'amour.
Mais, formatés,
déformés, abusés, influencés, conditionnés par cette société,
on croit bien faire en cherchant à « faire l'amour »
avec toutes les jolies filles venues.
Surtout si génitalement
on éprouve diverses réactions : érection, sécrétion de liquides
particuliers.
Or, ce genre de réactions est suscité par le plaisir, pas forcément par le désir sexuel.
Or, ce genre de réactions est suscité par le plaisir, pas forcément par le désir sexuel.
Quand il n'y a pas de
désir sexuel, il faut s'abstenir de « faire l'amour ».
C'est de la boulimie sexuelle.
Il faut s'écouter :
envie de câlins ? Soit, faisons des câlins. Envie de rien de plus ?
Ne faisons rien de plus.
Ce qui rend confuse la
perception de la réalité, ce sont les comportements : par exemple
la jalousie.
Si vous avez juste envie
de caresser les cheveux de la femme d'un homme jaloux, essayez de le
faire sans qu'il s'énerve !
J'ai proposé un jour à
une jolie fille de poser nue pour moi. Elle était d'accord. Son
compagnon s'y est opposé. Elle a renoncé. Je voulais seulement
avoir un beau modèle. C'est un imbécile.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 30 juin 2013
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