Quand j'étais enfant je
restais frappé par le tableau de notre chat à la toilette, se
léchant consciencieusement le cul. Il y prenait manifestement un vif
plaisir, comme pour le reste de sa toilette. Quelquefois une érection
lui survenait. Son joli membre rouge devenait visible. Il léchait le
tout sans insister plus qu'à l'habitude.
Quand on regarde des
films et photos pornographiques aujourd'hui, un grand classique est
la fellation. De jolis monsieurs ou de belles demoiselles sucent
consciencieusement d'énormes engins masculins en érection. A la
fin, le porteur de l'engin en question se masturbe et éjacule,
souvent sur la figure, ou alors une autre partie de son ou sa
partenaire.
Une question que je crois
peu d'amateurs de porno se posent : « mais pourquoi diable,
s'il prend tant de plaisir au cours de la fellation, le fellationné
n'éjacule-t-il qu'avec l'aide finale de la main ? »
La même question est
soulevée avec la plupart des pénétrations anales ou vaginales.
Pour parvenir finalement à l'éjaculation, on voit intervenir l'aide
de la main. Pourquoi ?
Tout simplement parce que
ces jolis films et photos pornos c'est du chiqué. Les fellationnés
et pénétreurs en tous genre ne ressentent strictement rien, ou
presque.
D'autant plus que les
fellations, comme les cunnilingus et anulingus ne relèvent pas en
fait de la sexualité, mais du toilettage. Voir mon propos sur le
chat plus haut.
Ayant compris tout cela,
je peux regarder autant de clips ou photos pornos que vous voudrez,
le plus souvent ça ne m'excite pas du tout sexuellement.
Mais qu'en est-il des
cabrioles sexuels de nos contemporains ? Elles cherchent à épouser
le plus souvent, nous dit-on, l'exemple de nos tricheries
pornographiques. Pourquoi ?
Parce que la bêtise et
le conditionnement restent très forts. Et que le sexe délirant sert
de maladroite compensation à d'autres manques : affectifs, de
contacts, de câlins, d'intimité et nudité partagées...
Sachant cela, on comprend pourquoi nombre de couples qui ont cru que la
sexualité serait le ciment et la base de leur union, finissent par se lasser et
se séparer. Quelles que soient leurs qualités, leur bonne volonté, leur démarche est vouée à l'échec. On invoque souvent alors la routine comme cause de cette fin. Alors que le ver était dès le départ dans le fruit. Un chasseur qui cherche
le dahu revient toujours déçu et bredouille.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 17 juin 2013
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