J'ai lu un jour le
témoignage d'une femme qui racontait avoir vécu l'échangisme.
On sait que,
théoriquement, les couples « échangistes » sont
composés de gens qui échangent réciproquement leurs partenaires en
vue d'avoir librement ainsi une multiplicité de rapports sexuels
avec des personnes différentes. La vérité est toute autre. Comme
l'expliquait cette femme. L'appellation « couples échangistes »
désigne en fait des hommes qui échangent leurs femmes.
Il s'agit donc d'une
escroquerie.
On parle beaucoup ces
dernières années des « couples ouverts »,
« polyamoureux ». Des couples sensés « ne pas être
jaloux » et tolérer les écarts sexuels de chacun, voire les
encourager.
J'ai connu ce genre de
situation. Je n'étais pas intéressé par les « écarts ».
La femme dont je partageais la vie, si. C'est elle qui avait posé ce
principe à notre relation avant même que naisse notre « couple ».
J'ai vécu ensuite avec elle durant plusieurs années cette situation
qu'elle m'a imposée. Et que j'ai accepté. Je peux donc en parler en
connaissance de cause.
En théorie, en paroles,
« on peut tout faire », on est « libre ». On
se croit « libre ». Du moins, je me croyais libre comme
l'autre... qui en profitait et était en réalité effroyablement
jalouse.
La « liberté »
de ma compagne c'était d'avoir l'autorisation d'aller « voir
ailleurs ».
En revanche, si
j'éprouvais tant soi peu un intérêt pour une autre femme, intérêt
tout platonique, c'était le branle-bas de combat pour ma compagne.
Qui ne souhaitait surtout pas se voir faite cocue par une
concurrente. Et elle ne m'a jamais encouragé à approcher quelque
femme que ce soit. Même simplement pour prendre un café. A la fin,
ma compagne est partie. Elle ne se sentait pas assez libre.
Le couple « ouvert »
est une farce.
Couple « échangiste »,
couple « ouvert », par définition ça ne marche pas. Ça
ne peut pas marcher. Pourquoi ? Parce que ce sont des conventions,
comme le mariage.
Comment ça ? Le mariage
ne marche pas ? Oh, que si ! 45 % des mariages en France finissent
par un divorce, et combien sont tristes et – ou – cocufiés ?
On parle beaucoup ces
temps derniers du fameusissime « mariage pour tous ».
Il signifie également : « le divorce pour tous » et « le cocuage pour tous ».
Il signifie également : « le divorce pour tous » et « le cocuage pour tous ».
Mes propos vous dérangent
? Vous m'en voyez ravi.
Et à quoi je crois ? Eh
bien, à l'amour, tout simplement. Sans conventions, mais dans le
respect des personnes et du cœur.
Tout le monde croit à
l'amour ? Pas si sûr. L'autre jour je questionnais une charmante
jeune fille : « et un homme qui n'a pas les moyens matériels
d'assurer la vie des enfants, tu ne l'accepte pas comme compagnon ? »
Elle a hésité un instant, avant de m'avouer que bien sûr elle n'en
voulait pas. Pas un mot pour dire : « si je l'aime, je veux
quand même être avec lui. » Elle ne croit pas à l'amour.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 30 juin 2013
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