Qu'est-ce donc que « la
sexualité » ? Où commence-t-elle ? Où finit-elle ? Mystère.
Cette chose, ce « domaine » immense et terrifiant n'a pas
de limites, de frontières précises connues. Une fillette de huit
ans s'exclamait un jour en voyant ma petite amie et moi nous
embrasser : « vous faites sexe ! » Elle accordait ainsi
une très large surface au domaine à la sexualité.
Il y a des années,
c'était après l'affaire du pédophile Dutroux, un retraité de
l'éducation nationale croisé un jour dans le RER m'expliquait :
« depuis cette affaire, il y a des instituteurs en région parisienne qui n'osent pas
s'occuper d'un élève qui a fait dans sa culotte, et appellent les
parents pour le nettoyer, de crainte sinon se voir accusés de
pédophilie. »
Si on veut définir la
« sexualité », il faut s'interroger sur l'origine de ce
concept.
Les humains sont une variété de singes parmi d'autres. Que ça nous plaise ou non.
Les humains sont une variété de singes parmi d'autres. Que ça nous plaise ou non.
Comment les singes
procèdent-ils à la toilette ? Par l'épouillage à la main. Et
aussi en se léchant.
D'évidence, les singes humains, il y a des centaines de milliers, voire des millions d'années, on remplacé le léchage par l'usage de l'eau pour se laver et laver les autres si cela arrivait. Se lécher et lécher l'autre devenait un acte primitif, antérieur à l'emploi de l'eau, pas « civilisé ».
D'évidence, les singes humains, il y a des centaines de milliers, voire des millions d'années, on remplacé le léchage par l'usage de l'eau pour se laver et laver les autres si cela arrivait. Se lécher et lécher l'autre devenait un acte primitif, antérieur à l'emploi de l'eau, pas « civilisé ».
Parenthèse : la Nature a
rendu agréable des actes indispensables. S'accoupler dans de bonnes
conditions est agréable et assure la reproduction. La miction et la
défécation nécessitent le nettoyage des organes génitaux et de
l'anus. Celui-ci est agréable. Regarder le chat de la famille se
lécher le cul me fascinait étant enfant. Le chat y prenait
manifestement beaucoup de plaisir.
L'arrivée progressive de
la « civilisation » a rejetté le léchage entre humains.
Le contact physique aussi a été largement prohibé. Seul est resté
comme contact physique admis, l'acte sexuel, qui ne pouvait être
banni sous peine d'extinction de l'espèce humaine. Cet acte, bien sûr,
étant très mal vu car relevant du primitif. Comme uriner ou
déféquer. Et devant se pratiquer en cachette. Comme les organes
utilisés pour, qu'il fallait cacher. Au coït a été rattaché tout
ce qui apparaissait comme contact « intime », avec la
main, la langue, d'autres parties du « corps ».
Quand j'étudie la
pornographie sur Internet, je relève quantité de séances de
léchages des parties génitales et anales. Cela m'amuse quelque
part. Car je me dis : « en fait il ne s'agit pas de sexualité,
mais de toilette ».
Sauf qu'à la différence
du chat que j'observais dans mon enfance, les réalisateurs de ces
films ont exagéré le rôle sensuel de l'acte. Coupez le son. Vous
verrez vite que c'est très souvent du chiqué.
Les centaines de
milliers, les millions d'années de « civilisation » ont
fait oublier aux singes humains l'importance du toucher et
l'existence initiale du toilettage.
Dans un monde sans
toucher, où on se lave seul et à l'eau et au savon, par milliers
des jeunes gens et jeunes filles se suicident chaque année. Des
millions de personnes âgées se polarisent complêtement sur la
bouffe, le goûter dans les maisons de retraite, les pâtisseries
dans les salons de thé de luxe. Pitoyable compensation pour
l'absence de câlins et caresses. Que quantités d'autres cherchent à
travers le recours au viol, à la prostitution. Mais le monde
« tourne » bien. Comme disait un imbécile : « surtout,
ne changez rien, ce serait la porte ouverte à toutes les
turpitudes ».
Basile, philosophe
naïf, Paris le 23 septembre 2013
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