Pourquoi vivons-nous ?
A cette question je répondrai : « nous vivons pour
aimer. » Aimer la peinture, la musique, la chanson, la poésie,
la bonne cuisine, la mer, les chats, les gens, la paix, la
tranquillité, les belles choses...
Qu'est-ce qu'« aimer
son prochain » ? Je donnerai trois exemples :
Un homme politique très
connu : je le trouve sincère, sensible, intelligent,
sympathique... Et déteste sa politique. Je ne confonds pas les deux
dans mon exécration : mon prochain et ce qu'il fait en suivant
ses détestables convictions. J'aime mon prochain et réprouve son
action. L'un n'empêche pas l'autre.
Deuxième exemple, un
criminel affreux : je n'approuve ni n'excuse ses actes, ni ne
m'oppose à ce qu'on l'empêche d'agir et nuire. Mais reconnais que
si affreux soit-il, un homme a toujours tout au fond de lui au moins
une très petite étincelle d'humanité qui doit être reconnue et
respectée.
Troisième exemple :
faire le bien autour de soi dans la mesure du possible, sans oublier
ses devoirs envers soi-même. Nous ne sommes pas là pour nous donner
à dévorer par les autres.
Toujours essayer de faire
le bien et ne pas faire le mal, c'est la théorie simple à énoncer.
Après vient la pratique dans toute la complexité de la vie.
Ceux qui ne savent pas
aimer, souvent ne pense qu'à accumuler. Plus leur tas d'or est
grand, plus ils croient grande leur réussite. Alors que celui-ci
concrétise leur plus complet échec.
Je ne possède pas grand
chose de matériel, mais j'ai l'essentiel : tout l'amour que je
parviens à donner et à recevoir, échanger et partager. Quand on
connaît la valeur de l'amour, il est inutile qu'on vous l'explique.
Quand on ignore la valeur de l'amour, il n'y a rien non plus à
essayer de vous expliquer.
Aimer quelqu'un peut
consister à passer un après-midi entier à jouer aux échecs avec
lui.
Aimer c'est agir.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 26 octobre 2017
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