Les cavaleurs de sexe
masculin harcèlent les femmes qu'ils trouvent jolies. Cet harcèlement
que subissent ainsi nombre de femmes classées « jolies »
font qu'elles sont en permanence sur la défensive. Elles craignent
d'exprimer leurs désirs, ressentis et sentiments. Même simplement
de paraître jolies et séduisantes. Elles évitent souvent alors les
robes, portent systématiquement des pantalons, s'habillent
« baggy », c'est-à-dire « sac », et évitent
de se mettre en valeur. Elles ne disent pas à leurs harceleurs
qu'ils les emmerdent, mais trouvent une pirouette pour se dérober à
eux. Combien de femmes au lieu de dire « non » aux
avances d'un homme, vont invoquer l'existence d'un amoureux, y
compris imaginaire, pour repousser l'importun ? La pleine et
entière sincérité a ici du mal à frayer son chemin. Ma mère m'a
raconté que quand elle était célibataire, dans les années 1920
1930, elle portait une alliance et avait fait agrandir la photo d'un
acteur, prise dans un journal, qu'elle affichait chez elle et
présentait comme son fiancé. Tout ceci pour qu'on lui foute la
paix.
Les femmes sur la
défensive permanente se retrouvent parfois sur une position
exactement inverse. Suite à une très forte déception amoureuse,
elles ouvrent leurs bras à tout le monde. Cet état perturbé ne
dure pas. J'ai pu l'observer à deux reprises avec deux amies
différentes.
La première entrepris de
draguer la totalité des hommes de son entourage. J'en étais. Étant
un peu amoureux d'elle je fut « cueilli » sans
difficultés. Malheureusement un des heureux gagnants se révéla pas
tout à fait sain. Résultat, nous goûtâmes tous collectivement à
un aimable champignon nommé candida albicans, qu'il avait
récolté sur une de ses nombreuses « conquêtes ». Le
sympathique dermatologue vénérologue qui s'occupa de moi à cette
occasion aimait bien plaisanter. Une de ses blagues en forme de
devinette était : « quelle est la différence entre une
femme et une pizza ? Réponse : on peut choisir une
pizza sans champignons. » La seconde amie que j'ai pu observer
contrariée par une forte déception amoureuse, dragua tout ce qui
passait. Y compris un de ses élèves lycéens et une voisine plus
âgée qu'elle. Pour je ne sais quelle raison j'échappais à sa
liste. Par exception je n'en faisais peut-être pas partie.
J'ai eu le sentiment que
ce genre de phénomène n'est pas exceptionnel. Il y a même des
dragueurs rusés qui sont à l’affût de ce genre de situations où
des jolies femmes « baissent la garde »..
J'ai pu constater un
autre effet de traumatisme vécu. Une amie qui avait subit très
jeune une très grave agression sexuelle, paraissait adopter à
l'égard du sexe une attitude où elle se dépréciait. Acceptait des
relations sommaires où on profitait d'elle, on ne la respectait pas.
Elle me racontait sa vie sexuelle. Ce qui était aussi une forme
d'auto-dépréciation. Elle me disait par exemple aller en boîte de
nuit et faire très vite la chose, dans les toilettes avec un
employé. On aurait dit que pour réduire la gravité de l'agression
qu'elle avait subi, elle cherchait des situations où le sexe était
juste une sorte d'activité mécanique dont l'autre profitait.
S'agissant de cette activité, elle me disait ne pas y prendre
plaisir. Mais alors, lui ai-je demandé, pourquoi s'y adonner ?
Elle ne m'a pas répondu. Elle a même failli tourner dans des films
pornos, m'a-t-elle raconté. Mais, par chance, le producteur a eu
pitié d'elle et a renoncé à l'employer.
Les femmes, depuis la
nuit des temps, rêvent de voir les hommes se conduire avec elles en
hommes et plus en petits garçons égoïstes, capricieux, bêtes,
possessifs et parfois violents. Il existe des hommes, des vrais .
Ils sont rares. Ce qui ne signifie pas que tous les autres sont des
voyous. Mais leur comportement est insatisfaisant. Il n'est pas
complémentaire de celui des femmes, comme il devrait l'être. Alors,
bien des femmes font avec ce qu'elles rencontrent, s'adaptent, font
pression. Ainsi il existe des femmes qui procèdent littéralement à
la castration psychologique de leur époux trop porté sur la chose.
D'autres situations existent, qui sont très souvent
insatisfaisantes.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 15 juillet 2017
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