Le credo du patriarcat
c'est la baise en permanence. Pas l'amour, la tendresse, le dormir
ensemble, la complicité entre les êtres humains, non, la baise pure
et dure. L'homme se masturbe dans le vagin de la femme, le plus
souvent possible. Et en conséquence lui fait un maximum d'enfants.
Cette façon barbare de procéder a eu durant des millénaires des
bases militaires, économiques et politiques qui s'éclipsent à
présent. Ce qui annonce la chute et la fin de la société
inégalitaire où l'homme domine et maltraite la femme. Et
l’avènement d'un monde nouveau, humain, respectueux, égalitaire,
amoureux.
Depuis des millénaires
la guerre a été une grande activité humaine. On retrouve la trace
de conflits à des époques dont nous ne savons pas grand chose. Des
restes d'individus massacrés, des traces de blessures de guerre sur
des débris humains nous rappellent des conflits oubliés. Or, depuis
les temps les plus anciens existait un élément fondamental qu'un
militaire résuma un jour ainsi : « l'infanterie est la
reine des batailles ». Ce qui signifie qu'à terme le vainqueur
de toutes les guerres était forcément celui qui pouvait aligner le
plus grand nombre de soldats. Ce n'est plus vrai aujourd'hui. Le
soldat est devenu un technicien hautement qualifié. Les systèmes
d'armes sont des bijoux de technologie, et la force physique humaine
s'incline devant l'efficacité des missiles et autres objets de
destruction. On n'a de moins en moins besoin de l'homme pour faire la
guerre et la gagner et de plus en plus besoin des ordinateurs. Le
patriarcat fournissait des bébés à gogo. L'armée en avait besoin.
Elle n'en a plus autant besoin. Fini le besoin du patriarcat pour
fournir aux états des militaires à profusion et assurer leur
invincibilité.
La richesse économique
dépendait depuis la nuit des temps de l'importance de la population
mise à contribution pour travailler. De nos jours la technologie a
fait faire des pas de géant à la productivité. Là où il fallait
soixante bonshommes pour faire une tâche, aujourd'hui un seul aux
commandes d'une machine suffit. Résultat, le monde croule sous le
poids du chômage qui est l'expression d'une prospérité économique mal gérée. Au lieu de réduire le temps de travail, on augmente
celui de ceux qui travaillent et on jette dans la misère le reste.
Il faudra bien en venir un jour par réorganiser tout ça. Mais de
toutes façons déjà le patriarcat a perdu sa raison d'être
économique. On n'a plus besoin d'un maximum de gens pour assurer le
maximum de production. Les machines remplacent les humains. On peut
envisager le monde autrement qu'en augmentant toujours plus la
population humaine et la misère et la destruction de l'environnement
qui vont avec. La croissance illimitée de la population a perdu son
sens économique.
Les politiques qui
règnent sur l'Humanité depuis des milliers d'années souhaitant
être le plus puissant possible ont depuis toujours ou presque voulu
que leurs sujets soient les plus nombreux possible. D'où leur
attachement au patriarcat fournisseur du maximum de gosses. Quand les
Jésuites organisaient il y a des siècles des missions au Paraguay,
les Indiens vivant dans ces missions étaient invités chaque nuit,
par des roulements de tambours, à s'accoupler. Partout les
responsables politiques ont souhaité que le patriarcat leur assure
la plus grande puissance « démographique ». Aujourd'hui
existe une tendance concurrente : plutôt que d'avoir l'état le
plus peuplé, parvenir à l'union d'états. Ce qui conduit à des
traités entre états et des tentatives de fédérer ceux-ci. Là
encore le patriarcat tend à perdre un motif d'être encouragé.
Cette fois-ci par les politiques.
La perte par le
patriarcat des motifs militaires, économiques et politiques
encourage la tendance à sa remise en question. Ce n'est pas un
hasard si à présent cette remise en question s'affirme de plus en
plus. Avec également des phénomènes contradictoires témoignant de
la résistance classique de forces conservatrices. Il apparaît enfin
possible de détruire le patriarcat et assurer la venue d'un monde
nouveau, amoureux des hommes, des femmes, des enfants et de
l'harmonie entre eux.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 20 mai 2017
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