Un dimanche matin, prenez
une couette bien chaude, un pyjama confortable et une agréable veste
d'intérieur. Glissez vous seul sous la couette. Uni-libre, jouissez
du bolneur d'être heulleux. Pas de réveil-matin pour vous agresser
en vous envoyant bosser revoir la tête de con de votre chef adoré.
Pas de bonne femme échevelée à vous grogner d'une voix éraillée
: « lèves-toi, et vas chercher du pain pour le petit déjeuner
! » Non, rien de tout ça, la tranquillité, le bonheur ? Ah
oui, aussi, pas de journaliste à la con pour vous déverser sur
votre table le sac d'ordures puantes des mauvaises nouvelles du monde
entier. Sous prétexte de vous informer, il cherche à vous faire
pleurer.
Le bonheur ? Non, le
bolneur ! Il faut un nouveau mot. Et pourquoi ? Songeais-je sous ma
couette. Parce que, soi-disant, le bonheur, c'est obligatoirement
avec une femme ou un homme. C'est « l'amour ». J'ai
compris, à force de m'en prendre plein la gueule, que l'amour en
question est une belle saloperie. Et la recherche de « l'amour »
est le meilleur moyen de se rendre malheureux. Seul, on est bien.
Mais, à force d'être connoté « amour », il faut bien
un autre mot pour ce vrai bonheur libéré de cette saloperie de si
bonne réputation. Alors, ce sera le « bolneur ». Et être
heureux ? Non, encore un mot connoté « amour ».
J'invente un autre mot nouveau : « heulleux ». Et puis,
« seul », ça fait triste et moche, de même que
« solitude ». Alors, ce sera « uni-libre » et
« uni-liberté ».
Comment ? Je blasphème en disant du mal du sacro-saint « amour » tant vanté ? Eh oui ! Inventez autre chose. Moi, je vois mon bonheur et ma tranquillité seul sous ma couette... Oh ! Pardon ! Je voulais dire : je vois mon bolneur et goûte le plaisir, uni-libre, d'être enfin parfaitement heulleux.
J'ai juste été dérangé par le coup de fil d'une amie. Et puis, enfin, me suis levé, mettre à cuire un beau chou-fleur pour le déjeuner. Que je mangerais tout à l'heure avec une excellente saucisse offerte par un ami. Et, en attendant, j'écris ce petit texte jouissif et revendicateur du bolneur.
Comment ? Je blasphème en disant du mal du sacro-saint « amour » tant vanté ? Eh oui ! Inventez autre chose. Moi, je vois mon bonheur et ma tranquillité seul sous ma couette... Oh ! Pardon ! Je voulais dire : je vois mon bolneur et goûte le plaisir, uni-libre, d'être enfin parfaitement heulleux.
J'ai juste été dérangé par le coup de fil d'une amie. Et puis, enfin, me suis levé, mettre à cuire un beau chou-fleur pour le déjeuner. Que je mangerais tout à l'heure avec une excellente saucisse offerte par un ami. Et, en attendant, j'écris ce petit texte jouissif et revendicateur du bolneur.
Vous voulez chercher
« l'amour » quand-même ? Eh bien, aillez-y ! Bon courage
! Moi, je vous laisse. J'ai mieux à faire. Je suis heulleux et vais
manger mon chou-fleur !
Sans oublier la saucisse.
Et qu'on ne me parle pas de « sexe ». De ce côté-ci, on
se débrouille très bien tout seul. Et en ne risquant rien, ni
maladies vénériennes, ni dépression.
La vie continue. J'ai
ouvert Internet. Rien que des mauvaises nouvelles. J'ai fermé
Internet. Plus aucune mauvaises nouvelles. Hier, j'ai séché un
dîner entre amis. Motif : ils allaient ressasser durant cinq heures
les horreurs récentes de l'actualité. Je suis resté chez moi
écrire sur divers sujets.
Il est déjà presque
treize heures. Je vous laisse. Mon repas m'attends. J'ai faim. Et
cette après-midi j'irai chanter des chansons avec des amis dans la
Goguette des Machins Chouettes. L'amitié, l'amusement et la
fête, il n'y a que ça de vrai ! Et aussi, une couette bien chaude,
le dimanche matin, seul, dans son lit, à rêver. Et imaginer de quoi
alimenter cette petite page légèrement iconoclaste destinée à
enrichir mon blog philosophique.
Je la compléterais
peut-être ce soir et la publierais, me dis-je. En attendant : place
aux plaisirs de la table avant ceux de la chanson et de l'amitié !
Et puis, finalement, je la met en ligne tout de suite.
Ce soir, je pourrais
écrire : la journée est passée comme un rêve. On a chanté. Tout
s'est bien passé. Mais, déjà, jeudi soir, j'ai passé plusieurs
heures à chanter dans une assemblée bien sympathique. Nous avons
résisté à la morosité en chantant de jolies chansons, dont
quelques-unes de circonstance. Le bolneur, c'est de chanter !!! Tous
mes vœux de bolneur au lecteur !
Basile, philosophe
naïf, Paris le 22 novembre 2015
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