Les périodes de guerres
offrent l'opportunité à certains individus pour nuire. C'est ainsi
que des industriels mercantiles ont profité de la dernière guerre
avec l'Allemagne pour liquider une belle richesse de France.
Quand j'étais petit,
dans les années 1950, je suis quelquefois entré dans une
herboristerie. Ce genre de petits magasins présentait des
particularités caractéristiques :
C'était les lieux les
plus calmes et silencieux qui soient. Sur des étagères, du sol au
plafond, s'alignaient des sacs en papier kraft remplis d'herbes
séchées.
Et, immanquablement, ils
étaient tenus par de paisibles vieillards.
Pourquoi ? Je l'ai su
bien après.
Un jour mon père m'a dit
l'air très mécontent, que sous l'Occupation, l'Ordre des
Pharmaciens avaient obtenu du Régime de Vichy la suppression de
la formation d'herboriste en France. Pour se débarrasser ainsi de
concurrents exerçant un métier très utile et vendant des produits
pas chers.
Résultat : on avait
cessé de former de nouveaux herboristes. Ces derniers, déjà tous
vieux dans les années 1950, ont fini par mourir, entrainant la
disparition de leurs magasins qui ne pouvaient plus trouver de
successeurs.
Aujourd'hui, il existe
toujours, on me l'a dit, quantité d'herboristeries en Allemagne, en
Iran, par exemple.
En France, il n'y en a
plus guère.
Si vous entrez dans une
pharmacie, vous apercevrez sans doute un joli rayon baptisé
« phytothérapie » où s'alignent des boites de gélules
sensées contenir les « principes actifs » des plantes.
Pour trouver en vente des
herbes séchées et de bonne qualité... en France ce sera très
difficile.
L'herboristerie
française a été assassinée. En 2010, selon un article du magazine Télérama consacré à la Grande Herboristerie
ouverte depuis 1880 87 rue d'Amsterdam à Paris, près de la place de Clichy, il ne restait plus que six herboristeries en France
(http://sortir.telerama.fr/paris/lieux/boutiques/la-grande-herboristerie,435.php).
L'hostilité de
l'industrie mercantile à l'herboristerie traditionnelle n'a pas
disparu. Elle est même à présent relayée par des organismes
officiels chargés de « protéger » les consommateurs,
c'est-à-dire nous.
Les marchands de
pesticides ont également usé de ces organismes officiels pour
lutter contre la promotion de produits concurrents non toxiques comme
le purin d'orties. Les empoisonneurs industriels paraissent avoir
hélas encore de beaux jours devant eux, à l'heure où on annonce la
remise en route et le développement des centrales nucléaires au
Japon, soi-disant d'un modèle devenu plus sûr... jusqu'au prochain
accident. Il faut défendre et développer l'herboristerie partout,
pour notre santé, en n'ignorant pas qu'elle conserve de puissants
ennemis.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 3 janvier 2013
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