L'univers est régi par
la loi du changement, la grande loi qui unit et pulse toutes les
choses. Son énergie confère la vie et le mouvement par la pulsation
universelle sans origine expliquée. Ce qui fait qu'on peut, si on
veut, la nommer la respiration de Dieu. On retrouve partout celle-ci
: l'inspiration et l'expiration, la diastole et la systole du
mouvement cardiaque. Les pieds qui gonflent durant la journée où on
est debout. Et dégonflent la nuit quand on reste allongé. La colonne
vertébrale de l'humain qui se tasse durant la journée debout. Et s'élonge la nuit quand on est couché.
Cette loi s'exprime au
niveau des astres et de l'espace intergalactique, avec l'éloignement
des galaxies les unes par rapport aux autres. Auquel succèdera le
phénomène inverse, suivant un cycle inlassable. Ce que les
ignorants dogmatiques matérialistes entrainés par le chanoine
catholique belge Georges Lemaître ont interprété comme la Genèse
sans Dieu, fondement de la religion matérialiste big-banguienne. Où
« la matière », concept stupide et obscur, va surgir de
« rien », affirmation ânesque, superstitieuse et
antiscientifique. Qui est à présent, chez nous en France, la base de
la religion officielle des physiciens matérialistes, des imbéciles,
des ignorants et des capitalistes.
Cette pulsation
universelle se retrouve à l'échelle microscopique avec
l'oscillation des atomes et l'ondulation de la lumière.
Même l'atmosphère
terrestre tremble et fait scintiller à nos yeux les étoiles.
Partout existe ce
mouvement de pulsation universel. Que les Chinois des temps anciens
ont symbolisé avec le dessin du tai-chi formé des deux éléments
symétriques, dynamiques, opposés et complémentaires des énergies
yin et yang. Et qu'ils ont aussi approché avec le concept du Tao.
Cours universel des choses qu'on ne saurait expliquer ou dessiner
précisément. Mais auquel, en s'y conformant, on s'accorde en
trouvant sa plénitude. Qu'on peut aussi appeler le bonheur.
Cette pulsation, cet
échange, sous la forme perçue comme donner et recevoir, se retrouve
dans l'amour entre les humains, suivant l'exemple du mouvement des
atomes et de la course des galaxies.
Pour vivre et exister, il
faut donner et recevoir. Si on ne donne pas et on ne reçoit pas, au
sens figuré ou littéral on est mort. Si on donne seulement, ou on
reçoit seulement, on est mal.
Que signifie « faire
l'amour » ? Jadis, cela signifiait : « faire la cour ».
Aujourd'hui ça a pris le
sens de baiser.
Je propose de lui donner
son vrai sens : développer un échange d'amour.
Qui peut comprendre
l'acte sexuel, mais absolument pas forcément.
La caresse, le bisou,
l'acte sexuel, autant d'éléments qui n'ont de raisons valables
d'exister qu'à condition de s'intégrer à l'échange. Sinon ce ne
sont que des perturbations du cours de la vie.
L'évolution des mots
français désignant les choses en amour est curieuse. Embrasser
signifiait prendre dans ses bras. Et a fini par signifier faire un
bisou. Baiser signifiait faire un bisou. Et signifie aujourd'hui
copuler. Être amant voulait dire aimer et être aimé. Être amoureux
aimer sans être aimé. A présent être amant signifie coucher. Être amoureux : aimer, sans plus de précisions.
Faire l'amour, c'est
développer un échange d'amour.
Nous avons de longues
discussions où nous nous entendons et passons un bon moment ensemble
unetelle et moi, une autre unetelle et moi, untel, unetelle et moi,
une société réunie d'environ dix personnes et moi. Eh bien, je
dirais qu'ainsi « nous faisons l'amour ». Basta les
définitions étroites ! Les caresses, les bisous, l'acte sexuel ?
Cela existe. Je n'ai rien contre. A condition que cela soit
subordonné au reste. Et si je ne m'en fait pas, les caresses, les
bisous, l'acte sexuel viendront forcément aussi un jour.
Notre civilisation a
inventé l'étrange concept d'« amour physique ».
Qu'est-ce que ça veut dire « physique » ? Parce qu'être
assis à une même table, une tasse à café à la main, en discutant
avec quelqu'un qu'on aime, ce n'est pas physique ?
Un problème qui perturbe
l'amour, c'est quand on donne et ne reçoit pas, ou qu'on reçoit et
ne donne pas. Quand le partage n'existe pas, l'amour est malade et se
porte mal, est menacé.
J'ai connu un tel amour
où je passais mon temps à donner sans recevoir. Mon amie souvent
malade me disait : « je ne me lève pas pour toi parce que tu
fais partie de mon histoire ». Elle était tout le temps au
lit. Elle acceptait mes caresses et refusait de m'en donner sous
prétexte que je ne réagissais pas suffisamment. Quand nous
recevions des amis, je devenais transparent pour elle. Elle
s'occupait des amis et m'ignorait. Croyant bien faire, j'acceptais
tout. Je croyais que, pour que notre amour dure et se porte bien, il
suffisait que je donne.
Cela prenait souvent la
forme de taches ménagères. Quand des amis venaient, après la fête
je nettoyais et rangeais tout. Quand mon amie était hospitalisée,
je préparais, nettoyais, triais, pliais et lui apportais son linge.
Un jour, j'ai passé plusieurs heures à remettre en un état
impeccable son congélateur qui était rempli de givre. J'étais
heureux de faire toutes ces corvées ménagères pour mon amie. Ce
qu'elle ne me donnait pas, d'une certaine façon, je le compensais en
lui donnant le double. Mais j'étais complètement dans l'erreur. La
relation privée d'un réel échange devenait insupportable, aussi
bien pour elle que pour moi. On n'échappe pas aux lois de l'échange
amoureux. Une caricature d'amour ne tient pas indéfiniment.
J'abondais dans le
mauvais sens. Je couvrais de cadeaux mon amie. Un jour, elle a voulu
m'offrir un très beau livre coutant 50 euros. J'aurais du accepter.
J'ai refusé, pour épargner son budget à elle. J'aurais du
accepter, pas seulement pour moi, à qui ce livre aurait fait
plaisir. Mais aussi pour elle, car accepter ce livre c'était l'aider
à m'aimer.
Le déséquilibre a fini
par être tel que ça a fini comme ça devait finir, par une rupture
pénible.
Pour un retour à
l'équilibre, ç'a été dur pour moi. Point positif : il semble que
mon excès d'amour a eu un bon effet sur mon ex amie. Son moral n'a
jamais été aussi bien. Car elle a vu et senti qu'elle pouvait être
vraiment aimée. Ce dont elle doutait avant de m'avoir connu et
fréquenté.
L'échange est une donnée
fondamentale. L'autre jour, je rencontrais un brave militant
catholique qui expliquait que lui n'était rien. Qu'il était
mauvais, méprisable, bon à jeter. Et que seule la venue de Dieu en
lui le rendait bon. Mais c'était Dieu, pas lui, à qui revenait tout
le mérite.
Son propos, je n'y
souscris pas. La grande loi qui unit s'applique partout. S'il
l'interprête comme « la venue de Dieu en lui », à
partir du moment où il a Dieu en dedans, il devient lui-même une
parcelle de Dieu. On ne sépare pas la lumière du filament chauffé
de la lampe, la flamme de la bougie de la mêche de la bougie, la
bonté, fut-elle d'origine « divine », de celui qui porte
celle-ci.
Faire absolument une
telle dichotomie en séparant ce que cet homme appelle Dieu et lui,
relève de la logique d'Aristote. Il faut absolument qu'une chose
soit ça ou ça. Mais la logique aristotélicienne est juste un outil
de la pensée parmi d'autres, avec ses limites et défauts.
Il y a dix jours,
vendredi 18 octobre 2013, veille des vacances de la Toussaint, je
suis place de la Bastille, puis place de la Nation, pour voir les
jeunes lycéens rassemblés là. Ils protestent ainsi contre
l'expulsion de la jeune collégienne Leonarda 15 ans et du jeune
lycéen Khatchik 19 ans.
Le raisonnement de ces
jeunes gens et jeunes filles rassemblés est simple : « ils
sont comme nous, Leonarda et Khatchik, alors nous n'acceptons pas
leur expulsion ! »
J'ai tenu à aller voir
ces jeunes pour me faire une idée sans passer par le filtre
déformant des médias.
Cette mobilisation de
protestation soulève la question, faut-il choisir la loi ou le cœur, l'application des règlements en vigueur ou l'amour ?
Certains déclarent
préférer choisir « la loi ».
Leonarda : « C'est
une fausse affaire » a déclaré hier Robert Badinter au
journal Le Parisien,
« L’État de droit n'est pas l’État de faiblesse. Les lois
s'appliquent ».
Donc, selon lui, quand la
loi s'applique, il n'y a rien à redire.
Quand en 1957, durant la
guerre d'Algérie, Fernand Iveton a été guillotiné pour avoir
soutenu l'action du FLN, la loi a été appliquée.
Quand, durant
l'Occupation, une avorteuse a été guillotiné à Paris, la loi a
été appliquée.
A la même époque, une
loi portant sur le statut des Juifs a été adoptée, suivie d'autres
mesures légales qui ont conduit des dizaines de milliers de Juifs à
la mort, légalement.
Quand, dans certains pays
musulmans la Charia est officiellement adoptée et qu'on coupe la
main droite aux voleurs et lapide les femmes adultères, la loi
s'applique.
Quand, avant 1789, en
France, l'usage de la torture était légal, c'était la loi.
Alors, dans tous ces cas,
il n'y a rien à redire ? Parce que c'est ou c'était « la
loi » ?
La « loi »
c'est quoi ? Un mot en trois lettre, une consonne suivie de deux
voyelles.
Invoquer « la loi »
comme au dessus de tout, c'est faire appel à la pensée magique. Des
hommes adoptent une loi. Et ensuite ce serait une entité abstraite :
« la loi », qui s'imposerait à tous. En quelque sorte, un
chiffon de papier sur lequel sont écrits à l'encre quelques
phrases, qui commanderait aux hommes. Chiffon de papier fabriqué par
des hommes et portant des mots écrits par eux. Pitoyable absurdité
!
La grande loi qui unit
est tout. La « loi » des hommes n'est rien quand elle
s'oppose à la grande loi qui unit.
Cette prétention à
devoir se prosterner devant des chiffons de papier, je l'ai rencontré
il y a quelques mois. Un brave jeune homme regrettait les saloperies
commises par l'Union européenne, ajoutant qu'on ne pouvait rien
faire contre. Parce que « on avait signé un tas de traités
européens ». Et alors ? Autant de traités, autant de chiffons
de papier s'ils s'opposent à la grande loi qui unit. Les traités
qui affament et martyrisent les peuple grec et portugais, et nous
bientôt, sont nuls et non avenus parce qu'ils s'opposent à la
grande loi qui unit. Les chiffons de papier n'ont pas de pouvoirs,
quand bien-même ils portent les mots ronflants de lois, traités,
etc. Par rapports à eux, seuls les hommes agissent. Et leurs
agissement ne sont respectables que s'ils se conforment à la grande
loi qui unit. Sinon, leurs actes sont ignobles et révoltants et
doivent être traités et considérés en conséquence.
Il y a quelques années
je me suis retrouvé par hasard dans le métro assis en face de
Robert Badinter. Il était accompagné par une dame avec laquelle il
conversait. Je l'ai bien reconnu. Et ne lui ai pas parlé. Je l'ai un
peu regretté par la suite. A présent, après ses propos sur
Leonarda que j'ai lu sur le site Internet du journal Le Parisien
hier, je ne regrette rien.
On parle des lois des
hommes, et aussi des « lois » de la Nature. Elles ne sont
pas pareilles.
Une de ces « lois
de la Nature » indique qu'au niveau de la mer l'eau bout à 100
degrés et gèle à 0°. Cette loi est immuable. Par exemple, on ne
peut pas décider, y compris par référendum, que dorénavant au
niveau de la mer l'eau va bouillir à 101° et geler à 5°. Les
hommes ne peuvent pas ainsi faire obéir la Nature. Ce qui n'empêche
pas certains d'essayer. Quand le savant et docteur français Jacques
Benveniste a prouvé par ses travaux l'action de dilutions
homéopathiques sur des cultures de tissus, il a été censuré. Au
nom de la « science » matérialiste on a vu des petits malins
calomnier Benveniste. Selon ces petits malins, l'action des dilutions
homéopathiques relèvent de la psychologie, de l'effet placebo.
Quand j'avais six mois, une otite double avec 41° de fièvre, j'ai
été sauvé par des médicaments homéopathiques prescrits par le
docteur Griolé envoyé par le docteur Chavanon. A six mois, je
connaissais donc l'effet supposé des médicaments homéopathiques,
puisque j'ai réagit à leur administration ! Quel génie je suis !
Les propos de quelqu'un
rapprochent ses auditeurs, ou lecteurs, de la grande loi qui unit.
Alors, ils sont remarqués par eux comme ceux d'un grand philosophe,
un prophète. Il en est ainsi par exemple de Lao Tseu, Siddhārtha
Gautama Shākyamuni, Jésus, Deganawida...
Siddhārtha
Gautama Shākyamuni que nous appelons le Bouddha en Occident.
Deganawida, qui a rédigé l'iroquoise Grande loi qui unit. Qui a
servi de base à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
de 1789. Et qui porte le même nom que la grande loi qui unit dont je
parle ici.
Quand les propos de
quelqu'un ou quelques-uns unissent sur de mauvaises bases et
éloignent de la grande loi qui unit, ils peuvent tromper et égarer
en étant assimilés à des paroles qui rapprochent de la grande loi
qui unit. L'union doit se faire sur des bases justes, sinon elle
finit mal et en désunion.
Quand une amie et moi
nous sommes rapprochés, l'entourage a applaudit. Et nous a encouragé
dans l'erreur de la pratique de l'amourisme : au lieu de nous poser
la question de ce que nous voulions, pouvions faire et qui était
bien, nous avons voulu suivre le scénario de fonctionnement du
« couple » et incarner les rôles correspondants. Le
résultat est qu'au bout de quelques années plus rien n'allait. Et
la rupture de cette relation faussée est arrivée.
L'autre jour, je
participais à la délégation du Comité de défense de l'hôpital
Hôtel-Dieu chez Nathalie Kosciusko-Morizet candidate à la mairie de
Paris. Elle et son porte-parole, un élu du IVème arrondissement de
Paris, nous ont répété que si l'hôpital Hôtel-Dieu ferme comme
prévu le 4 novembre 2013, il ne pourra plus être rouvert en avril
2014. Ils m'ont parut favorable de facto à la fermeture, car peu
décidés à faire vraiment dans l'immédiat quelque chose
d'important contre. Et pourquoi ce précieux hôpital s'il fermait
serait impossible à rouvrir ? Le souhaiteraient-ils ? Il pourrait
parfaitement rouvrir. Car la seule chose qui ne change pas, c'est la
loi du changement : la grande loi qui unit et fait pulser toutes les
choses. Tout le reste peut changer. Elle reste immuable.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 28 octobre 2013
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