Le repentir et la
culpabilité sont deux comportements frappants qu'on peut observer en
relation avec les problèmes causés par la satisfaction momentanée
de la faim tactile chez les humains.
Soit un individu qui
connait une satisfaction relative de sa faim tactile dans le cadre
d'une relation dite « amoureuse ». Il est jaloux et
possessif car il craint de perdre cette source de satisfaction
tactile. Celle-ci, une personne de sexe opposé ou non, interrompt la
relation « amoureuse » et s'éloigne.
On voit alors le jaloux
ou la jalouse implorer subitement l'autre de revenir en arrière en
acceptant tout ce qu'il ou elle refusait jusqu'à présent !
« J'étais jaloux,
je t'empêchais de voir d'autres personnes. Reviens !!! A présent
j'accepte tout ce que tu veux ! »
Ce changement surprenant
s'explique par le fait que c'est la faim tactile qui fait pression et
amène à envisager tout... pour être au moins un peu rassasié
par l'autre.
Un autre comportement
surprenant dans ce type de situation dite « de rupture »
est la culpabilité.
Une fois que l'autre est parti, celui ou celle qui reste se morfond et cherche désespérément ce qu'il ou elle a pu faire de mal qui a provoqué cette situation. Y compris quand il n'en a pas du tout la responsabilité. Ce genre de culpabilité peut confiner à l'absurde. « Voilà, au bout de plusieurs années qui se passaient bien, j'ai eu ce très petit geste qui n'allait pas. »
Une fois que l'autre est parti, celui ou celle qui reste se morfond et cherche désespérément ce qu'il ou elle a pu faire de mal qui a provoqué cette situation. Y compris quand il n'en a pas du tout la responsabilité. Ce genre de culpabilité peut confiner à l'absurde. « Voilà, au bout de plusieurs années qui se passaient bien, j'ai eu ce très petit geste qui n'allait pas. »
La culpabilité prend
parfois des allures ridicules, car elle a pour source la recherche
fébrile de l'acte à réparer à tous prix pour retrouver la source
tactile perdue.
Une fois encore, cette
situation, qui peut donc être largement caricaturale, exprime la
souffrance extrême causée par la famine tactile retrouvée.
Ce sont là les
expressions visibles du problème de la carence tactile généralisée.
Qui est causée aujourd'hui et de longue date par le sevrage tactile
universel chez les humains.
D'autres réactions
peuvent être carrément infiniment plus tragiques par leurs
conséquences.
Privé de sa source tactile, l'affamé ressent une culpabilité telle qu'elle le mène à la dépression nerveuse. Ou, à l'inverse, cette culpabilité est rejetée sur l'autre, qui est parti. Il devient un monstre auquel on en veut. Et auquel on n'arrête pas de penser. Voire en vouloir presque au monde entier.
Et il suffit d'un petit massage du dos et des épaules avec une pommade réconfortante, fait par un tiers, pour juger l'autre, qui est parti, avec une animosité envolée.
Privé de sa source tactile, l'affamé ressent une culpabilité telle qu'elle le mène à la dépression nerveuse. Ou, à l'inverse, cette culpabilité est rejetée sur l'autre, qui est parti. Il devient un monstre auquel on en veut. Et auquel on n'arrête pas de penser. Voire en vouloir presque au monde entier.
Et il suffit d'un petit massage du dos et des épaules avec une pommade réconfortante, fait par un tiers, pour juger l'autre, qui est parti, avec une animosité envolée.
Le toucher influe
directement la pensée. Il ne crée pas toujours des cargos
d'illusions qui s'évaporent en pleine mer alors que nous voguions
joyeusement dessus. Il peut également être un facteur d'équilibre.
Et pas seulement chez les nouveaux nés pour qui cela est reconnu. Et
prendre pleinement conscience que ce fait existe bien réellement
aussi pour les adultes sera une source de grands bouleversements. Il
n'y a pas que la parole pour résoudre les problèmes dans la
conscience. Le geste tactile existe aussi avec infiniment plus de
force que le verbe et l'échange parlé.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 23 août 2013
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