Le sevrage tactile pèse
effroyablement en permanence sur les humains adultes. Mais ils y sont
habitués, en dépit de son caractère extrêmement pénible. Ce
n'est que lorsque la carence tactile se réduit qu'ils réalisent
quel poids ils doivent supporter habituellement. Et le soulagement
est tel qu'ils accordent alors à celui-ci des « lettres de
noblesse » extraordinaires. C'est « le grand amour »,
ou « l'amour ». C'est « la paternité » ou
« la maternité », etc.
Quand le moment de
soulagement cesse, des conduites et pensées à risques arrivent.
Ou bien le désespoir,
avec le risque de conduites suicidaires. Ou encore, par exemple, des
comportements et pensées aberrants.
Ainsi, quand on a connut
une intimité physique avec une personne dans le cadre d'une
« liaison » ou « aventure » amoureuse, on
peut, suite à l'arrêt de celle-ci chercher à tomber dans les bras
de la première personne venue.
Ou bien enjoliver à
l'extrême le souvenir d'une personne qu'on a aimé ou voulut aimer
auparavant.
Ou bien découvrir une
séduction invraisemblable à quelqu'un qu'on ne trouve pas ainsi en
temps normal et jusqu'à présent.
Tous ces comportements,
toutes ces pensées, ont un point commun : ils vous emmènent « droit
dans le mur ».
En cas de déception
« amoureuse » méfions-nous de nos sentiments : le
désespoir comme l'enthousiasme subit pour telle ou telle personne.
D'autant plus qu'il
existe aussi des prédateurs ou prédatrices qui, connaissant notre
faiblesse suite à une « rupture », rôdent et sont à
l'affût pour profiter de la situation.
Quand on se retrouve
« seul » il faut savoir garder la tête froide. Ce n'est
pas parce qu'on vient de renoncer à nos illusions pour quelqu'un
qu'il faut se précipiter vers d'autres mirages.
Au contraire, profitons
de cette situation pour régler leur compte à au moins une partie de
ces mirages et progresser dans la vie. Pour, à l'avenir, être moins
victime de nos illusions et des prédateurs et prédatrices affectifs
en tous genres.
La liberté retrouvée,
ne cherchons pas tout de suite à nous rebâtir de nouvelles
prisons.
Sachons reconnaître faiblesses et fragilités en nous, et tâchons de ne pas mettre en avant notre vulnérabilité.
Sachons reconnaître faiblesses et fragilités en nous, et tâchons de ne pas mettre en avant notre vulnérabilité.
Après tout, nos
prédateurs et prédatrices ne sont forts que de nos faiblesses.
Analysons les comportements de ces rapaces. Ils ont choisi d'être
des prédateurs, ne soyons pas leurs souris.
Il s'agit de se prémunir
et défier de leurs nuisances, sans s'égarer dans une nostalgie, une
pitié, une animosité, une hostilité contre eux qui ne feraient que
leur profiter. Car la meilleure de toutes les armes contre les
prédateurs et prédatrices affectifs, c'est notre indifférence.
Qu'ils vivent et meurent sans nous et loin de nous. Leurs vies et
leurs malheurs ne nous intéressent pas.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 21 août 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire