A partir du XVIIIème
siècle commence à se développer une hostilité organisée contre
l'église catholique comme corps constitué allié à la monarchie en
France. Progressivement cette hostilité conduit à nier la religion
en espérant ainsi détacher les masses de la foi qui les relie à
l'église. Cette démarche est politique. Elle se travestit en
démarche idéologique. Soi-disant il s'agirait en fait de la lutte
de la « Raison », entité abstraite, contre
« l'irrationnel », infantilisme de l'Humanité.
Une « pensée
nouvelle » est
annoncée : la pensée « scientifique ». Et « la
matière » remplace pêle-mêle Dieu, l'âme, l'au-delà, le
Destin et la Providence.
La nouvelle religion
matérialiste scientiste est née. Elle croit en la non existence
de Dieu, l'âme et l'au-delà. Et nie être une religion. Tout en
s'opposant à toutes les croyances et religions.
Conséquence à plus ou
moins long terme, cette machination politique contre l'église
catholique devient une croyance pour bien de ceux qui la promeuvent.
Ce qui les entraîne à une trouille diarrhéique de leur mort à
venir. Cette terreur
omniprésente aujourd'hui explique quantité d'aspects insensés de
notre société.
Quand des animaux vivent
dans la peur collective de la mort, ils sont comme une espèce en
danger. D'où une envie obsessionnelle de se reproduire pour assurer
la survie de l'espèce. Résultat, innombrables sont les humains
obsédés par le geste reproductif. Ce qui donne l'omniprésence de
la pornographie et de la muflerie à l'égard des femmes. Il faut
absolument baiser ! En fait pour sauver l'espèce. Le sexe
omniprésent exprime la peur omniprésente de mourir.
Quand par chance et par
sa recherche personnelle un humain parvient à la foi en l'au-delà
et n'a plus ou pas peur de mourir, il va se trouver bizarre au milieu
d'une foule obsédée par l'acte reproducteur. Il pourra se demander
même s'il est normal ! Car lui ne pense pas qu'à ça tout le temps
!
Une autre conséquence de
cette peur omniprésente de la mort est l'obsession du temps, du
temps qui passe et d'aller vite. On le comprend. Il faut aller le
plus vite possible avant la mort. Conséquences absurdes : on voit
des gens vouloir faire double voire triple journée. A midi, sauter
le repas pour faire une activité. Le soir se coucher à pas d'heure.
Proclamer que manger et dormir sont une perte de temps, etc.
L'obsession de la
richesse matérielle, de posséder le plus possible, être « important »,
résulte également de la peur de mourir. Posséder un immense
palais, par exemple, c'est se donner l'illusion qu'on est plus que
soi. Et le plus permet d'un peu s'immortaliser. Et se faire appeler
« monsieur le président » c'est aussi être un autre,
peut-être aussi un peu immortel. Adolphe Thiers, qui avait déjà
un pied dans la tombe, organisa le massacre de dizaines de milliers
de Parisiens en 1871 pour devenir président de la République. Il
massacra pour se sentir immortel et fini bien sûr un jour par
crever.
Aujourd'hui, on nous
bassine avec « le droit de mourir dans la dignité ». Loin d'exprimer la
volonté d'améliorer le monde, ce discours est très souvent le
fruit de la terreur des matérialistes scientistes. Persuadé
que leur mort à venir est terrible et anéantissante, ils finissent
par éprouver la peur du moment à venir. Et veulent le rendre le
plus confortable possible. C'est là la pitoyable agitation d'adeptes
d'un religion du désespoir. Leur mort leur fait tellement peur, en
l'absence de tout espoir, qu'ils finissent quelquefois par abréger
leurs jours pour fuir la peur. Et le font au nom du refus de la
déchéance de la vieillesse... alors que la vieillesse est inhérente
à la vie et en fait partie.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 10 août 2013
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