J'écoutais dernièrement
une dame, mère de quatre enfants, se plaindre d'avoir un mari
feignant. Il ne veut pas travailler. Et rêve et ne fait rien à la
maison. Elle ne veut pas le chasser, car dans ce cas il va se
retrouver à la misère et dans la rue.
Cette situation soulève
un aspect de la protection sociale.
Il est prévu que cinq
catégories de gens peuvent avoir de quoi vivre sans travailler :
Ce sont : les enfants,
les vieillards, les infirmes, les chômeurs et les riches.
Je propose d'y ajouter
une sixième catégorie : les feignants.
Ainsi, cette brave dame
pourra sans remords ni regrets mettre son compagnon dehors de la
maison.
Et il ne mourra pas de
faim.
Pourquoi les feignants
devraient crever de faim ? Ce sont des êtres humains comme tout le
monde. Et il y a présentement très largement de quoi donner à
manger à l'ensemble des habitants de la planète et même plus.
Ce n'est pas moi ou un
parti révolutionnaire qui le dit. Mais la FAO, organisme de l'ONU
chargé de l'alimentation qui le répète depuis des années.
Quant à la morale, je
trouve inhumain de laisser quelqu'un mourir de faim. Fut-il le roi
des feignants.
Pourquoi si un riche ne
travaille pas, c'est normal. Et si un pauvre l'imite ce serait « un
parasite » ?
On entend dire que les
riches, c'est leur argent qui « travaille » à leur
place.
Pour ce qui me concerne,
j'ai souvent pris le métro à Paris. Et n'ai jamais croisé un
billet de banque ou une pièce de monnaie allant travailler.
Ce qui fait que j'ai des
doutes à ce sujet.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 2 mai 2013
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