Je connais deux choses
sur cette dernière :
Dans les années 1960, le
professeur Jean Wyart, directeur du Centre national de la
recherche scientifique, où mon père travaillait à Paris, lui a
raconté ceci : « en 1947, il y a eu une Conférence de
l'Espéranto. Ce sont les Anglais qui ont tout fait capoter. »
On les comprend, ils
préféraient voir leur propre langue devenir hégémonique comme
aujourd'hui et pas l'Espéranto.
L'autre chose que je sais
est que l'Espéranto est une langue classique simplifiée. On y
trouve une conjugaison unique, trois genres : masculin, féminin,
neutre, des articles.
Or, il existe des langues
qui ont, au nombre de leurs règles, certaines plus simples encore.
En Russe, il n'existe pas
d'articles.
En Turc, existe un genre
neutre unique.
En Chinois, les verbes ne
sont employés qu'à l'infinitif. Il n'existe pas de conjugaison.
On pourrait donc faire
encore plus simple que l'Espéranto. Ce serait intéressant de le
tenter. De plus, le vocabulaire, au lieu d'être dérivé de langues
existantes pourrait être totalement inédit, synthétique. Pour le
créer, on pourrait s'aider d'ordinateurs.
Mais, pour quel usage
inventer une telle langue nouvelle ?
Toutes les tentatives de
création d'une langue nouvelle étaient idéalistes et à vocation
universelle. Elles ont toutes échoué jusqu'à présent.
Je propose de créer une
nouvelle langue synthétique, ou plusieurs, non comme une réforme du
monde, mais à titre expérimental. Il serait intéressant de voir
comment s'effectue la communication entre locuteurs d'une langue
riche, originale et ultra simple.
Ce serait ensuite un jeu.
Et, enfin, la naissance
d'un nouvel outil poétique.
La création de langues
deviendrait ainsi un nouvel art.
Sachant que le Basic
English ou Simple English comprend un vocabulaire
simplifié de 850 mots suffisants pour la conversation courante,
créer une telle langue jouet ne devrait pas être trop difficile.
Et, peut-être un jour,
une telle langue jouet réussira là où l'Ido, le Volapük et
l'Espéranto ont échoué.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 4 novembre 2012
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