Quand on aborde la
criminalité, on voit donner des explications sociales à son origine
: la pauvreté, par exemple. En effet, beaucoup de criminels viennent
de milieux défavorisés.
Quand il s'agit de la
violence routière, viennent des explications techniques : l'alcool
au volant, la tentation de la vitesse conduisant à des excès.
Quand on parle de la
violence politique, on évoquera des antagonismes sociaux, des
rivalités d'intérêts, des fanatismes.
Mais sont-ce vraiment-là
les explications de ces phénomènes ?
S'agissant du peuplement
des prisons en France, l'écrasante majorité des détenus sont des
hommes. Pourtant, quand une femme est jugée, elle n'a pas
particulièrement droit à la mansuétude des tribunaux.
La quasi-totalité des
accidents graves ou très graves sur la route ont pour auteurs des
hommes.
Et qu'en est-il de la
violence politique ?
Deux exemples : je
feuilletais il y a bien des années le très beau numéro spécial
d'une revue d'histoire consacré à la Révolution russe d'octobre
1917. Il était abondamment illustré.
On y voyait des réunions
politiques, des manifestations de rues, des scènes de guerre, des portraits de chefs
militaires ou politiques.
A un moment-donné, une
interrogation m'est venue : combien de femmes apparaissent dans ces
photos ? J'ai pris la revue et l'ai feuilleté dans l'optique de
répondre à cette question. En tout, sur des centaines de
protagonistes de cette époque très violente, je n'ai trouvé la
photo que de quatre ou cinq femmes. Tous les autres étaient des
hommes.
Il y a une quinzaine
d'années, un jeune homme était tué par la police à Toulouse. En
réaction, des émeutes violentes opposèrent des centaines de jeunes
à la police. Commentaires et explications politiques, sociales,
revendicatives, morales abondèrent alors dans les médias.
Je regardais la photo de la foule des
manifestants. Ils étaient tous de sexe masculin. Pourtant à
Toulouse, dans le milieu concerné, il y avait aussi des filles. Où
étaient-elles ?
Tous ces exemples
montrent que la violence a le plus souvent une identité sexuelle.
Et elle est masculine. Certes, il existe des femmes violentes et
des hommes doux. Mais l'explication technique, sociale, politique de
la violence paraît très largement insuffisante et incomplète.
Pourquoi les hommes
sont-ils violents ainsi ? Je ne sais pas. Mais on peut se demander si
cette violence ne provient pas d'un dérangement de leur sexualité.
En tous cas, il serait souhaitable que les hommes s'interrogent sur
leur comportement. Et, s'agissant de la violence politique, plutôt
que proposer la parité du pouvoir entre les hommes et les femmes,
peut-être faudrait-il envisager de le remettre aux femmes ? Et ainsi
éliminer la guerre ? La question mérite d'être posée. Tant
l'enjeu est important. Certes, il existe des chefs politiques femmes
responsables de grandes violences. Mais de tels comportements sont peut-être des exceptions
parmi l'ensemble des femmes.
Basile, philosophe
naïf, Paris le 29 mars 2013
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