Dans
le labyrinthe inouï
Des
innombrables rues de Paris
Roulent
inlassables,
Comme
des milliers de fourmis infatigables,
Une
cohorte, une escadre, une flottille, une armada,
De
quinze mille taxis
Grands
ou petits,
Noirs,
verts, bleus ou gris.
A
leur volant
Sont
des hommes et des femmes
Qui
courageusement gagnent leur pain
En
transportant des clients
Étrangers
ou parisiens.
L'un
de ces taxis m'a demandé
Une
poésie sur les taxis,
La
voici.
J'ai
eu mardi
La
joie et le bonheur
De
rencontrer deux chevaliers
Du
pavé parisien,
Deux
capitaines de la flotte capitale
Deux
avisés et vaillants chauffeurs
Des
taxis de Paris.
Ils
rêvent parfois,
Tout
en conduisant leur vaisseau amiral.
Et
j'entends leurs pensées quelquefois.
Ainsi Mohamed rêve à Afsa
Sa
petite lionne chérie
Qui
a huit ans
Écrit
de très jolies poésies.
Et
une dame
Dont
j'ignore le prénom
Rêve
à ses trois filles.
Mohamed
arpente les rues de Paris
Depuis
quatorze ans
Au
volant de son taxi.
La dame au prénom inconnu
Fait
la même chose
Depuis
seulement
Trois
ans.
Il
y a autant de rues à Paris
Que
d'étoiles dans le ciel.
Alors,
de temps en temps,
Les
taxis,
Qui
tous les connaissent toutes,
S'égarent
un peu.
Pour
se retrouver
ils
s'arrêtent dans un lieu discret,
Descendent
et vont chercher
Dans
le coffre, où il est caché
Le
Grand Taximètre, un télescope
Télescopique
et très puissant
Qu'ils
braquent sur le ciel étoilé.
Et
en les cherchant
Trouvent
les astres lointains,
Sirius
et Aldébaran,
Qu'ils
connaissent bien.
Qui
vont leur indiquer
Où
se trouvent précisément
Le
carrefour Pleyel et la rue de Vaugirard,
A
moins que ce ne soit
La
rue du Chat-qui-Pète et l'impasse de la Voie-Verte.
Ce
qui permet aux taxis parisiens
De
retrouver, en catimini, leur chemin perdu.
Tous
les ans,
Les
taxis parisiens
Tous
ensemble, très joyeux et à la queue leuleu
Partent
en procession sur la Marne
En
souvenir des taxis de la Marne.
Parmi eux, on remarque
Quelques
tapis volants
Tous
conduit
Par
des taxis persans.
Des
fois
Ils
sont accompagnés
Par
le fameux taxi éléphant
Commandé
par son cornac enturbanné
Venu
de Pondicherry.
Et
une année sur trois
Ils
sont suivi
Par
le taxi en chocolat
Qui
transporte les enfants sages
Qui
en mangent la moitié.
J'ai
bien vu toutes ces merveilles !
Vous
ne me croyez pas ?
Vous avez raison,
J'ai
beaucoup d'imagination !
Ce
sont là des contes à minets,
Des
fables pour chats.
Oh la la la !
Il
est déjà dix-huit heures,
C'est
le couvre-feu
Et
il faut que je rentre le linge lavé
Mis
à sécher
Dans
mon jardin rempli de gras minets,
Des
chats bien nourris, et des potes âgés,
Qui
aux souris sourient !
Hep
taxis !
Vous
me ditent être rêveur
Et
délirer en parlant des taxis ?
C'est
bien possible,
Car
je viens de passer
Mon
permis de rêver !
Hep
taxi !
Emmenez-moi
Sur
les nuages roses du Paradis !
Basile
philosophe naïf
Paris,
le 11 mars 2021